C'est une belle histoire que je vais vous conter :

Il était une fois des personnes en pleine réflexion qui se représentait le corps comme un temple.

En ce temple, résidaient des organes tantôt vaillants, tantôt malades.

L’un d'eux, la peau, profitait pleinement du soleil. Elle était, du matin au soir, exposée à ses rayons. Aussi devait-elle rester attentive à garder son intégrité, les rayons du soleil pouvant être nuisible à sa constitution.

Pour cela, elle avait recours à la mélanine, un pigment protecteur qui lui conférait une teinte halée. En fonction de l'ensoleillement, il suffisait à la peau d’en produire en plus ou moins grande quantité.

Un jour, le soleil devint une menace pour ce temple. En effet, certains habitants avaient trouvé le moyen de refroidir tout un tas de choses avec des composés chimiques que l'on nommait à l'époque les CFC. Ces CFC avaient pourtant un point faible : ils perforaient l'atmosphère qui protégeait la planète des rayons du soleil. Ce temple s’en trouva fort affecté. Le soleil ne tarda pas à irradier la peau et à la brûler.

Immédiatement cette dernière qui n'était pas à court de stratégies trouva un moyen de se protéger : elle fabriqua sur-le-champ de la mélanine jusqu'à ce que cette dernière fasse un écran protecteur suffisant. Le temple devint tout noir et bien adapté à cette nouvelle dose de rayonnement.

À cette époque, les gens ne se souciaient pas beaucoup de l'atmosphère. Aussi, la pollution ne tarda pas à se répandre dans la ville. L’air devint irrespirable et l'on commença à manquer d'oxygène à l'intérieur des temples. Heureusement que les alvéoles pulmonaires avaient plus d'un tour dans leur sac ! Elle se multiplièrent afin d'offrir plus de surface d’échange entre l'air et le sang. Tour à tour, les organes s’adaptaient au nouveau style de vie que les habitants leur imposaient.

C'est ainsi que certains avaient changé de forme, de couleur, et même de volume. En tout et pour tout, les organes se sentaient stressés d'autant plus que les conditions extérieures devenaient difficiles. Les aliments devenaient indigestes, l'eau empoisonnée. Il suffisait de se rappeler comment fonctionnaient les anciens temples pour se rendre à l’évidence, les organes ne sont pas fait pour vivre dans des conditions hostiles. Ils s’adaptent, c'est sûr, mais à quel prix !.

Les organes aurait bien souhaité revenir à leur fonctionnement originel, mais ils ne le pouvaient pas ! Leur survie n'aurait plus été assurée. C'est alors que certains se révoltèrent. Ils se disaient : si nous rétablissons la Paix à l'intérieur de nos temples, nous pourrons peut-être créer d'autres conditions de vie.

C’est ainsi que, petit à petit, la planète retrouva des conditions plus acceptables pour les temples et leurs organes.

Cependant, les organes avaient gardé les mémoires de ces temps difficiles, au cas où, on ne sait jamais, ils pourraient s’adapter d’autant plus vite en cas de crise.

Les temples avaient retrouvé leur splendeur d’antan. Pourtant, certains continuaient à fonctionner comme si la menace était toujours là ! Les habitants en étaient désolés.

L’un d'eux en comprit pourtant la raison : certes les conditions extérieures s'étaient améliorées mais l'organisation de la vie en général comportait toujours du stress.

Il se rendit compte un jour, tandis qu'il regardait la télévision, que ses glandes salivaires se mettaient à fonctionner devant une publicité pour le chocolat ! Ses glandes salivaient pour du chocolat virtuel ! C’est-à-dire face à une image et non face à du chocolat réel.

Il suffirait donc à l'avenir de comprendre la cause virtuelle ou réelle qui déclenche la modification du comportement des organes qui dysfonctionnent.

C’est ce qu’il fit, il se mit à décoder les fonctionnements biologiques de chaque organe.

Il se rendit compte qu'un poumon qui a peur de mourir crée de nouvelles cellules pour augmenter la surface d'échange de dioxygène et donc le nombre d’alvéoles pulmonaires.

La vie est intimement liée à l'apport de dioxygène. Quand le temple a peur de mourir, donc qu'il a peur de manquer de vie, le poumon peut agir à son niveau sur l'oxygène et tenter d'augmenter l'apport de vie dans le sang de cette façon. La peur de mourir est une image virtuelle.

De la même façon, un temple soumis à un choc qu'il ressent comme un élément inacceptable et indigeste pourra voir son estomac produire plus d’acide pour mieux le digérer.

C'est ainsi qu'il devint possible de comprendre les causes des maladies des habitants de cette contrée. Les organes purent être aidés et les temples remis sur pied.

Il devint possible d'apporter des ressources aux personnes qui le souhaitaient.

Les morceaux indigestes, les stress de la vie de façon générale purent être vécus comme une source d'enseignement et d’évolution du moment que ces personnes étaient accompagnées. Elles libéraient de cette façon leurs émotions telles que le dégoût, la peur, la tristesse, la colère et pouvaient mettre de la conscience sur leurs vécus.

Des thérapeutes se formèrent à toutes sortes de techniques dans le but de restaurer le fonctionnement originel des organes.

Les temples retrouvèrent leur joie de vivre et la paix revint dans le pays!